Lundi matin, nous étions quelques dizaines de poules et d’humains à la DDPP de Lyon pour obtenir un rendez-vous avec le préfet de région au sujet de la réglementation salmonelles incompatible avec l’élevage plein air. Nous vous relayons ci-dessous le communiqué de la Confédération paysanne du Rhône et le reportage de France 3.
Des poules… dans les bureaux !
Action coup de poing de la Confédération Paysanne Auvergne-Rhône-Alpes lundi à la DDPP de Lyon ! Les éleveurs et éleveuses n’en peuvent plus des abattages de poules pondeuses saines pour des raisons pseudos sanitaires et ont tenu à le faire savoir en regardant comment les services de l’Etat se débrouillaient avec des poules dans leurs bureaux !
Cela fait plus d’un an que l’on a commencé à tirer la sonnette d’alarme, d’abord gentiment, avec des courriers, puis des actions sympathiques avec des omelettes géantes et des happening avec des poules.
Cela nous a permis d’obtenir ce que l’on demandait : la réouverture du dossier au niveau national.
Mais les premières réunions à la DGAL sont une catastrophe, et la réglementation pourrait encore se durcir 
Car (erreur dans le reportage de France 3), les analyses ne sont JAMAIS faites sur les œufs, les coquilles, ni sur les poules, mais dans l’environnement du poulailler, un milieu vivant, qui, par définition, ne peut pas être stérile !
Doit-on revenir à l’élevage en bâtiment et les javelliser tous les jours, ce qui reviendrait à abaisser l’immunité naturelle de nos poules et les rendre plus sensibles à la salmonelle comme à n’importe quelle autre bactérie ?On marche sur la tête et les éleveurs sont perdus, abandonnés, désespérés !!! On ne compte plus les élevages sur-endettés, les dépressions, les cessations d’activité… Doit on attendre un drame humain ?Cette action a permis d’obtenir un rdv en urgence avec le Préfet de Région, qui nous a reçu hier [mercredi 02/03/2022] et dit avoir entendu la grande détresse des éleveurs.Il s’est engagé à réunir rapidement un groupe de travail régional pour faire des propositions de modifications de cette réglementation nationale.Même si ces annonces vont dans le bon sens, nous n’allons pas baisser la garde.Également en réunion hier avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes, l’ensemble de la profession a approuvé la position portée par la Confédération Paysanne : la réglementation est incompatible avec l’élevage plein-air et doit être revue.Ce lundi prochain a lieu une ferme ouverte (dans le cadre du Salon à la ferme) organisée par la Confédération paysanne de l’Ain pour continuer d’alerter sur le sujet.Nous n’excluons pas de durcir encore nos actions si cela ne bouge pas rapidement.Les éleveurs et éleveuses sont à bout !
ON NE LAISSERA PAS ABATTRE !