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Grippe aviaire

Plein-air en péril…

Depuis cet automne, la nouvelle réglementation sur la grippe aviaire contraint tous les éleveurs, y compris plein-air et bio, à enfermer leurs volailles une grande partie de l’année. La pétition que nous vous avions faite circuler sur nos marchés reste d’actualité et vous y retrouverez plus d’éléments d’explication.

Malgré notre mobilisation les nouvelles sont mauvaises. Le Conseil d’Etat a rejeté ce 6 avril les recours demandant l’annulation des arrêtés grippe aviaire généralisant l’obligation de claustration de toutes les volailles sur le territoire national. Nous vous relayons ici le communiqué de la Confédération paysanne à ce sujet.

Ces décisions nous semblent fondées sur la peur d’être vivant et nous n’y souscrivons pas. La claustration est imposée pour soi-disant « protéger » les poules d’élevage de tout contact avec des oiseaux sauvages qui pourraient les contaminer, et éviter in fine les épidémies de grippe aviaire. Mais jusque dans les formations de biosécurité (obligatoires et officielles!) on nous explique que si les oiseaux sauvages peuvent parfois transmettre des maladies dont l’influenza (grippe) aviaire, ils ne sont en aucun cas responsables de la propagation d’une épidémie. Ce sont bien les circulations de camions et d’humains qui propagent les virus au point de causer une épidémie. Dans une ferme comme la nôtre, les poules peuvent certes tomber malades d’avoir été dehors (ou de tout autre chose!) mais l’histoire s’arrête là puisqu’il n’y a aucun flux.

Alors claustrer les volailles mais ne pas remettre en question les intenses flux industriels? Ce n’est qu’une manière même plus déguisée de préserver à tout prix le modèle industriel, par des représentants de l’Etat qui oseront aussi nous parler de bien-traitance animale.

Spécimens rares de poules en lien avec un sol vivant.